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Hrair, Hrair Diarbékirian, dit

Beyrouth, 20 décembre 1946

Hrair s’inscrivit en 1959 à l’Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA) où il fut l’élève d’Henri Fortier.

L’œuvre de Hrair se caractérise par la frontalité dans le traitement des personnages, le cloisonnement de l’espace et la répétition des éléments décoratifs. Il peignait en homme qui a parfaitement assimilé ces techniques, avec une rapidité plus liée à sa nature qu’à un désir d’utiliser ces éléments pour approfondir sa peinture, c’est-à-dire se donner les moyens d’élargir le vocabulaire et les données plastiques de la toile.

La nature même de son travail lui interdisait de méditer la lente élaboration nécessaire à la poétisation intense du monde plastique qu’il portait, même si de temps à autre il ouvrait une porte sur ces possibilités, comme pour nous rappeler qu’elles ne lui étaient pas refusées. Le sens inné d’une naïveté puisée dans les traditions de l’iconologie arménienne et byzantine évolua chez lui à mesure que se manifestait le côté exubérant de sa personnalité.

Il n’est pas sans intérêt d’analyser la manière dont il s’est constitué peintre, par une première exposition qui fut un échec, puis une seconde à la galerie One, qui lui valut de se constituer peu à peu un public de collectionneurs. Il accompagnait le développement social et mondain d’une société beyrouthine dont il resta toujours proche, et où le peintre jouait un rôle non d’amuseur public mais de peintre, faisant des expositions et plaçant ses toiles chez des amis. Il montra une sensibilité météorique aux formes et au goût de peindre, tout en demeurant conscient des facilités auxquelles il avait cédé pour des raisons qui ne tenaient qu’à lui.

Hrair puisa dans l’iconographie byzantine et dans l’histoire de la miniature arménienne les premiers éléments qui différencièrent sa peinture de l’académisme, mais il en fut victime quand il n’en tira plus que l’exubérance décorative. Il a exposé à la galerie Alecco Saab à Beyrouth en avril 1962 ; en 1963, 1964 et 1965 à la galerie One ; en 1964 et 1966 à l’hôtel Phoenicia ; en 1969 à la galerie L’Antiquaire et en 1969 à la galerie Jadis.

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